Féminicides par arme à feu : la Fédération des chasseurs poursuit une militante féministe en justice pour "préjudice moral"
Ce n'est pas la première fois que les chasseurs se sentent acculés par les propos d'une figure féministe. Après avoir porté plainte contre la députée EELV Sandrine Rousseau pour dénigrement et propos stigmatisants – au mois de février dernier, elle avait déclaré "qu'un féminicide sur 4 est lié [sic] à des armes de chasse" –, c'est désormais au tour de la militante Fatima Benomar d'être la cible de la Fédération nationale des chasseurs (FNC), qui lui réclame pas moins de 100 000 € de dommages et intérêts pour "préjudice moral" et "propos diffamatoires".
Tout comme l'ancienne porte-parole du parti écolo, Fatima Benomar, membre de l'association Nous Toutes, avait affirmé, en juin dernier sur RMC, qu'"un gros pourcentage de féminicides sont faits [sic] par armes à feu, par des chasseurs en général", rapporte Reporterre. Cette dernière dénonce aujourd'hui un procès baillon : "Oui, il faut pouvoir parler des féminicides dans le débat public, et oui, il faut pouvoir parler des féminicides commis par des armes de chasse", a-t-elle posté sur son compte Instagram. Une cagnotte a été lancée par ses soutiens pour financer les frais d'avocat de la militante. L'excédent servira "à financer une campagne de sensibilisation contre les féminicides", affirment-iels.
Si aucun chiffre officiel n'existe sur le nombre de féminicides commis avec une arme de chasse, l'enquête annuelle sur les morts violents au sein du couple précise toutefois le mode opératoire pour chaque cas : "les auteurs masculins (...)
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