Faire carrière sans diplôme : le souhait de beaucoup de jeunes

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C’est une tendance de fond au Royaume-Uni mais aussi aux États-Unis, selon le Financial Times : les jeunes se détournent des études universitaires pour privilégier l’apprentissage afin de rentrer plus tôt, et à moindre coût, sur le marché du travail. Pour le Financial Times, le changement est profond : “Moins de la moitié des Britanniques pensent qu’il est intéressant pour un jeune de faire des études, selon une étude réalisée en mai par l’institut d’enquête Ipsos”. Au Royaume-Uni, le site Totaljobs a révélé que seulement 22 % des offres de premier emploi mentionnaient un diplôme cette année, soit une baisse de près d’un tiers depuis 2019, un phénomène corroboré par le réseau social professionnel LinkedIn où les offres d’emploi sans diplôme requis ont augmenté de 90 % entre 2021 et 2022.

En effet, de nombreux employeurs ont mis en place des formules d’apprentissage ou des formations en interne. Parmi eux : le gouvernement de l’État de l’Utah aux États-Unis ou encore des entreprises comme IBM, Accenture, Kellogg’s ou encore la maison d’édition Penguin Random House . Chez IBM, qui a mis en place le recrutement d’apprentis en 2010, un diplôme universitaire n’est demandé que pour 12 % des postes au Royaume-Uni et pour moins de la moitié de ceux proposés aux États-Unis. Chez Penguin Random House UK, les exigences de formation universitaire ont été abandonnées en 2016 et l’entreprise a constaté que sa main-d’œuvre était devenue par conséquent plus diverse.

Pour autant, “les diplômés sont encore payés environ 50 % de plus que les personnes sans diplôme dans l’Union européenne et au Royaume-Uni, ” note le quotidien britannique, et ce, alors que leur nombre toujours croissant devrait au contraire faire baisser leur valeur. Cela s’explique par la complexification technique de certains emplois. D’ailleurs, selon l’Organisation internationale du travail, “la proportion de postes hautement qualifiés, qui impliquent des tâches complexes et nécessitent des niveaux élevés d’éducation ou de formation, a augmenté dans les économies développées depuis plus de trois décennies”.

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