Faut-il "annuler" les représentations de l'Abbé Pierre et les lieux portant son nom ?
Alors que les témoignages se multiplient à l'encontre de l'Abbé Pierre, la Fondation à son nom prend des initiatives. Ainsi que de nombreuses mairies. Représentations de l'Abbé, lieux portant son nom, sont directement pris en considération...
Faut-il "annuler" l'Abbé Pierre et les lieux, rues portant son nom ?
La question se pose alors que depuis juillet dernier les témoignages les plus accablants se multiplient à l'encontre de cette figure sacrosainte décédée en 2007 et considérée comme intouchable au sein du patrimoine français. Accusations de gestes déplacés, de propos grivois, mais surtout d'attouchements, d'agressions sexuelles, de viols, sont relatées dans d'importants rapports...
Récemment encore, dix-sept nouveaux témoignages sont venus s'ajouter aux 12 autres déjà relatés dans un dossier publié par le mouvement Emmaüs. Dans leur globalité, les faits présumés s'étalent des années cinquante à 2005. Parmi les paroles recueillies, celles de bénévoles, salariées, volontaires... Certaines personnes étaient mineures au moment des faits. Et avaient déjà pu témoigner, sans réponse.
Tant et si bien que partout en France bien des structures et des maires pensent activement à renommer des lieux portant le nom du "petit père des pauvres", et des rues, voire à "annuler" des fresques murales à son effigie... "Annuler", dans le sens de "cancel", pour "cancel culture" : le fait d'appeler au boycott d'une figure populaire et médiatique qui se retrouve au coeur d'accusations graves, le plus souvent de violences sexuelles. Une initiative liée au mouvement de libération de la parole #MeToo et qui divise encore au sein de la société française.
Faisant fi de tout débat, la Fondation Abbé Pierre...
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