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Faut-il faire confiance à Hassan Rohani ?

Ruse diplomatique, manœuvre dilatoire ou réelle ouverture ? Alors que le président Hassan Rohani multiplie les signes en direction des pays occidentaux, la presse américaine s’interroge sur la sincérité du régime de Téhéran.

Rohani, qui doit s’exprimer le 24 septembre devant l’Assemblée générale des Nations unies à New York, a lancé une véritable “offensive de charme”, souligne The Wall Street Journal. Washington n’y est pas resté insensible : une rencontre est prévue le 26 septembre entre les ministres des Affaires étrangères des deux pays en marge de l’Assemblée générale des Nations unies, alors qu’aucun contact diplomatique de ce niveau n’avait eu lieu depuis plus de trente ans, rappelle le quotidien économique.

D’après The New York Times, Barack Obama aurait offert au président Rohani d’alléger les sanctions économiques sur l’Iran si Téhéran démontre sa volonté de “coopérer avec la communauté internationale, de tenir ses engagements et d’éliminer les ambiguïtés”.

Prendre l’Iran au sérieux

Bon nombre de commentateurs poussent le président des Etats-Unis à saisir l’occasion. “Faut-il prendre au sérieux les gestes d’ouverture de Rohani ? Je pense que oui”, écrit un universitaire dans Foreign Policy. L’Iran a intérêt à un accord pour atténuer l’impact des sanctions. En outre, le régime a pris un certain nombre de mesures qui l’engagent, estime le magazine : Rohani a nommé des diplomates favorables à un accord tandis que les partisans de la ligne dure ont été mis de côté. L’Iran a aussi ralenti l’accumulation d’uranium enrichi à 20 %.

The New Republic va plus loin en traçant les grandes lignes de l’accord que devraient conclure l’Iran et les Américains : arrêt de l’enrichissement d’uranium au-delà de 5 %, limitation de la quantité d’uranium et du nombre de centrifugeuses dans le pays, possibilité d’inspections partout et à l’improviste, en échange de la levée de la plupart des sanctions commerciales et financières contre Téhéran. Pour le quotidien USA Today, les Etats-Unis ont tout intérêt à un réchauffement des relations avec l’Iran.

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