Une femme a moins de chances d'être sauvée qu'un homme en cas de crise cardiaque dans un lieu public

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Ce sont des chiffres qui ne laissent pas indifférent·e·s. Une étude canadienne publiée ce 18 septembre révèle qu’une femme qui souffre d’un arrêt cardiaque en public a 28 % de chances en moins qu’un homme de recevoir un massage cardiaque avant l’arrivée des secours. Cette étude se base sur les arrêts cardiaques survenus en dehors des hôpitaux au Canada et aux États-Unis entre 2005 et 2015, détaille Le Journal de Montréal. 68 % d’hommes victimes d’un arrêt cardiaque en public ont reçu une RCP (réanimation cardiopulmonaire) contre 61 % des femmes, révèle l’étude. Cette différence "augmente la mortalité des femmes à la suite d'un arrêt cardiaque, c'est certain", analyse le professeur et co-auteur de l’étude Alexis Cournoyer à l’AFP, vu dans Elle.fr. S’il précise qu’il ne sait pas pourquoi cet écart existe, il met en avant deux facteurs.

"Ça pourrait être parce que les gens craignent de blesser ou de toucher une femme [sans son consentement, NDLR], ou qu’ils pensent qu’une femme a moins de chance de subir un arrêt cardiaque", indique-t-il dans Le Journal de Montréal. Une idée préconçue que l’étude veut balayer. Les femmes sont aussi victimes d’arrêt cardiaques, elles ont des symptômes différents que les hommes comme une pression ou une douleur à la mâchoire, un essoufflement, un étourdissement, rappelle Cœur et avc. L’âge pourrait aussi être un blocage pour sauver une femme victime d’un arrêt cardiaque, mais le rapport ne permet pas pour l’instant de confirmer cette théorie.

L'étude (...)

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