Femmes enceintes, attention : de fortes démangeaisons pourraient être mortelles
Une femme enceinte qui se plaignait de démangeaisons intenses sur Facebook a bien fait de partager ses inquiétudes à propos de sa santé, car son post a suffisamment attiré l’attention pour qu’elle décide de consulter un médecin. Elle a ainsi découvert qu’elle souffrait d’une maladie qui aurait pu être fatale pour son bébé.
« Si vous êtes enceinte et que votre peau vous démange BEAUCOUP, n’ignorez pas ce détail !! », a prévenu Christina DePino dans un post publié le 28 mars qui a depuis reçu plus de 26 000 partages et 4 000 commentaires. « J’ai commencé à ma gratter il y a plusieurs semaines (je ne dormais même plus la nuit), et j’ai décidé d’aller vérifier tout ça après avoir confié mes problèmes sur Facebook et à mes amies Jennifer, Britney & Monica. J’ai découvert que je souffrais de cholestase « de grossesse », un problème qui n’est pas vraiment dangereux pour ma santé, en dehors des démangeaisons dingues, mais qui aurait pu entraîner le décès de mon bébé après 37 semaines !! ».
DePino a également partagé deux joyeuses photos de sa fille, ainsi qu’un lien vers le site internet d’ICP Care, une association à but non lucratif qui offre un soutien et des informations au sujet de la cholestase intra-hépatique de grossesse (ICP), le nom officiel de la maladie dont elle souffrait. Le site internet confie qu’il s’agit en fait d’un ensemble de maladies du foie lié à la grossesse ; il perturbe le flux de la bile qui contribue à digérer les graisses, entraînant l’accumulation d’acide biliaire dans le sang et augmentant ainsi les dangers pour le fœtus.
L’ICP est un ensemble de maladies et peut dont prendre plusieurs formes. 80 % sont repérées au cours du troisième trimestre, environ 10 % au second, et 10 % au premier, même si certaines personnes reçoivent parfois leur diagnostic dès la 8e semaine de grossesse.
Le principal symptôme concerne des démangeaisons intenses, surtout sur les pieds et les mains, mais certaines femmes peuvent les ressentir sur leurs bras ou leurs jambes ou ailleurs (et les antihistaminiques n’ont pas d’effet). Le site confie que d’autres symptômes incluent une urine de couleur foncée, des excréments pâles, des douleurs notamment au niveau du foie et de la vessie, de la fatigue et une dépression légère. La génétique, les hormones ou les facteurs environnementaux peuvent entraîner l’ICP, même si on ne sait pas exactement dans quelle mesure.
Cette maladie doit être traitée, soit en provoquant un accouchement prématuré (lorsque c’est possible) ou à l’aide de médicaments, comme l’acide ursodésoxycholique, une substance naturelle du corps considérée sûre pour la maman et le bébé. Sans traitement, les risques sont nombreux : travail prématuré, détresse fœtale, hémorragie chez la mère ou encore naissance d’un enfant mort-né.
DePino fait remarquer dans son post qu’elle a eu de la chance que ses amies insistent.
« J’ai reçu mon diagnostic la semaine dernière et j’ai dû accoucher cette semaine ! Nous sommes bénis ! », a-t-elle confié. « Merci à tout le monde pour tous ces excellents conseils qui ont peut-être sauvé la vie de ma fille ! Oui, nous sommes BÉNIS et en admiration !!! ». « Je vais maintenant devenir cette nana folle qui court partout pour dire à toutes les femmes enceintes de faire attention ! ».
C’est une excellente chose de mettre en garde les autres femmes, rien qu’à en juger par les réactions au post de C. DePino qui incluent beaucoup de soutien, de reconnaissance et un nombre surprenant de commentaires de femmes qui sont déjà passées par là.
« J’ai souffert de ce problème au cours de ma dernière grossesse, mais je ne l’ai repéré qu’au bout de 39 semaines », a confié une femme. « Mon fils est décédé des suites du syndrome de la mort subite du nourrisson 5 semaines plus tard, et ils pensent que c’est lié à l’ICP. Je suis aujourd’hui enceinte de 34 semaines, je souffre à nouveau d’ICP, et une césarienne est prévue à 37 semaines le 25 ! ».
Une autre a confié : « J’ai sûrement souffert de cela au cours de mes 2 premières grossesses, mais sans le savoir… Félicitations pour votre bébé, je suis ravie qu’elle soit en bonne santé ». Une autre a également ajouté : « J’ai souffert de ce problème lorsque j’étais enceinte de mon fils, et ils ont provoqué l’accouchement très rapidement et je suis ravie ».
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