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Une « Manga city », un forum de la BD... Comment le Festival d’Angoulême regarde vers le futur

Riad Sattouf signe une des affiches de la 50e édition du Festival de la BD d'Angoulême.  - Credit:Riad Sattouf
Riad Sattouf signe une des affiches de la 50e édition du Festival de la BD d'Angoulême. - Credit:Riad Sattouf

Au moment de présenter le programme du 50e Festival international de la bande dessinée d'Angoulême, dans le cadre majestueux de la Bibliothèque nationale de France tout juste rénovée, Franck Bondoux ne s'en cache pas. Cette édition ne sera pas celle des célébrations patrimoniales – malgré la présence annoncée d'une monumentale exposition consacrée à un grand ancien en la personne de Philippe Druillet, le pilier de Métal Hurlant et auteur de Lone Sloane ou Salammbô.

Certaines dents ont dû probablement grincer, mais le délégué général de la manifestation veut résolument regarder vers le futur et les enjeux cruciaux qui concerneront la bande dessinée pour le demi-siècle à venir, et au-delà. Malgré son insolente bonne santé, favorisée notamment par l'explosion du manga, et son institutionnalisation grandissante (chaire de création artistique pour Benoît Peeters au Collège de France, entrée de Catherine Meurisse à l'Académie des beaux-arts), le 9e Art, en particulier la création francophone, va en effet devoir faire face à des défis vertigineux : comment attirer à lui un public jeune, pour l'instant davantage fasciné par Naruto, One Piece ou L'Attaque des Titans, le nouveau blockbuster qui aura également les honneurs d'une grande exposition dans le quartier manga, que par les romans graphiques à la française ou les bonnes vieilles séries estampillées Dupuis ou Dargaud, mais qui parlent surtout aux plus de 50 ans ? Et, alors que la part de marché de la bande dess [...] Lire la suite