Le fonctionnement et les manquements des crèches privées pointés du doigt dans un livre
Cinq mois après la publication d’un rapport de l'Igas (Inspection générale des affaires sociales) alarmant sur la maltraitance des bébés dans les crèches privées, c’est un livre, Le prix du berceau, publié le vendredi 8 septembre, qui dresse un portrait inquiétant de ces crèches basées sur la course au rendement et au remplissage.
Pour effectuer leur travail, les journalistes Daphné Gastaldi et Mathieu Périsse se sont appuyés sur les témoignages de près de 200 parents et professionnels qui dénoncent les pratiques de certaines privées. On y apprend notamment que dans une crèche des Bouches-du-Rhône, il manquait « entre trois et cinq repas deux jours par semaine », et que les enfants ressortaient donc « la faim au ventre ».
Crèches et Ephad, même combat
Mathieu Périsse a surtout pointé du doigt la recherche de profit de la part de ces crèches privées : « On est dans un système qui, par des injonctions à la rentabilité » transforme les enfants « en chiffres, là où on était initialement sur un service à la personne ». Et d’ajouter : « Ces entreprises, qui pour certaines sont adossées à des fonds d’investissements, mettent en place des mesures pour optimiser la gestion de leurs crèches ». Il y a quelques mois, l’Igas mettait déjà en lumière la dégradation des conditions de travail et le manque de personnel dans les crèches, mais aussi les 2 000 cas de maltraitance qui étaient remontés.
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