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Foudre en boule : des sphères qui sentent le soufre !

La foudre en boule existe : quantité de témoignages en attestent, relativement concordants. Mais son origine reste un mystère.

Cet article est issu du magazine Les Indispensables de Sciences et Avenir n°210 daté juillet/ septembre 2022.

Ce phénomène est si singulier que la plupart des scientifiques qui l'étudient n'ont jamais eu la chance de l'observer dans la nature ! Pourtant, la foudre en boule existe : quantité de témoignages en attestent, relativement concordants, une fois dépoussiérés des croyances inévitablement convoquées par le témoin devant cet étrange et parfois terrifiant ballet lumineux. Il se manifeste généralement au cours d'un orage, sous forme de petites boules iridescentes d'une dizaine de centimètres de diamètre, constituées d'une lumière d'apparence solide, comme le plasma d'un volcan. Après avoir évolué au-dessus du sol une poignée de secondes dans une odeur de soufre, les sphères se désagrègent dans l'air.

A l'intérieur d'une maison, même sans issue !

Parmi les multiples théories évoquées - mini-trous noirs se formant en contact avec la Terre, débris d'antimatière ou réactions nucléaires provoquées par les éclairs -, certaines ne semblent pas totalement farfelues. En 2012, par exemple, une équipe australienne montrait comment la foudre en boule pouvait apparaître à l'intérieur d'une maison, même sans issue : à la suite de déséquilibres électromagnétiques provoqués par un orage, des flux d'ions perturbés par ces différences de tension entre intérieur et extérieur s'accumulent sur la surface des fenêtres, créant de l'autre côté de la vitre un champ électrique engendrant une boule de plasma d'ions.

Des photons ricochant à l'intérieur d'une bulle d'air ?

Séduisant… mais ce n'est qu'un modèle. En 2019, le Russe Volume Vladimir Torchigin avançait quant à lui que la foudre en boule pourrait être constituée de photons ricochant à l'intérieur d'une bulle d'air comprimé résultant du champ électrique généré par les rayons lumineux. Intrigant… mais, une fois de plus, ce n'est qu'un modèle physico-mathématique. La foudre en boule n'est pas près de se laisser capturer.

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