Quand il est question de travail, les Français·es ont la fâcheuse réputation d'avoir un poil dans la main. La faute aux manifestations massives qui secouent régulièrement le pays — en particulier depuis le débat sur la réforme des retraites — mais aussi à cause de ces chiffres, mis en évidence dans un rapport publié par l'OCDE le mois dernier : selon lui, les Français·es travaillent en moyenne 631 heures par an et par personne, soit presque 5 semaines de moins que la moyenne mondiale.

Mais peut-on nous taxer de paresseux·euses pour autant ? Non, selon une étude récente Eurostat, qui a tenté de déterminer qui étaient les "très gros travailleurs" des différents pays de l’Union européenne (comprendre : les actif·ves qui consacrent plus de 49 heures par semaine à leur activité professionnelle). Et aussi surprenant que cela puisse paraître, la France se classe en deuxième position des pays comptant les plus gros bosseurs des vingt-sept États membres, juste derrière la Grèce ! Comme l'expliquent nos confrères du Courrier Picard, 10,2 % des actif·ves français·es dépassent le taux horaire cité plus haut, contre une moyenne globale de 7,3 %.

Si la durée moyenne maximale du temps de travail hebdomadaire dans l'Union européenne est fixée à 48 heures (y compris les heures supplémentaires), les chef·fes d'entreprises français·es, eux, ne sont pas soumis à cette réglementation. Selon Eurostat, 57 % d'entre eux dépasseraient d'ailleurs les 49 heures hebdomadaires, soit la plus forte proportion (...)

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