La France condamnée pour son refus de rapatrier des familles de jihadistes en Syrie

© Baderkhan Ahmad/AP/SIPA

Les deux femmes et leurs enfants sont détenus dans des camps syriens depuis début 2019.

La Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) a condamné ce mercredi 14 septembre la France pour ne pas avoir étudié de manière appropriée les demandes de rapatriement de familles de jihadistes en Syrie. L’autorité judiciaire européenne contraint la justice française à réétudier les demandes de deux familles, dont les femmes et les enfants sont actuellement détenus dans des camps au nord de la Syrie.

« En exécution de son arrêt, la Cour précise qu'il incombe au gouvernement français de reprendre l'examen des demandes des requérants dans les plus brefs délais en l'entourant des garanties appropriées contre l'arbitraire », a indiqué la Grande chambre de la CEDH, sa plus haute instance.

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Deux familles à l’origine de la procédure

Cet arrêt très attendu a été rendu mercredi à Strasbourg en présence de Marie Fontanel, l'ambassadrice française auprès du Conseil de l'Europe, ainsi que des représentants de plusieurs autres pays (Danemark, Suède, Royaume-Uni, Espagne...) dont des ressortissants sont également toujours retenus en Syrie.

La Cour avait été saisie par deux couples de Français qui avaient demandé en vain aux autorités françaises le rapatriement de leurs filles, deux jeunes femmes compagnes de jihadistes, et de leurs trois enfants.

« L'examen des demandes de retour effectuées par les requérants au nom de leurs proches...

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