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France : nommée Première ministre, Elisabeth Borne promet de faire plus pour le climat

La passation de pouvoir en France entre l'ancien et le nouveau Premier ministre a eu lieu ce lundi à Matignon.

Faire plus pour le climat

Après presque deux ans à la tête du gouvernement, Jean Castex a passé le relais à Élisabeth Borne qui fut tour à à tour ministre des Transports, de la Transition écologique et du Travail lors du premier quinquennat d'Emmanuel Macron.

Celle qui se définit elle-même comme une "femme de gauche" avec "la justice sociale et l'égalité des chances au cœur de ses combats", a fait du climat l'une des priorités de son mandat.

"Vous pouvez compter sur moi pour poursuivre dans cette voie face aux nombreux défis (...) qui sont devant nous, je pense notamment à la situation internationale, mais aussi, au défi climatique et écologique sur lequel il faut agir plus vite et plus fort".

Je pense (...) au défi climatique et écologique sur lequel il faut agir plus vite et plus fort.

Deuxième femme Première ministre en France

Élisabeth Borne devient la deuxième femme à occuper le poste de Première ministre en France, 30 ans après l'éphémère mandat d’Édith Cresson :

"Comme vous l'imaginez, je suis très émue ce soir et je ne peux pas m'empêcher d'avoir une pensée pour la première femme qui a occupé ses fonctions, Édith Cresson. Et peut-être, je voudrais dédier cette nomination à toutes les petites filles, en leur disant : aller aux bouts de vos rêves, et rien ne doit freiner le combat pour la place des femmes dans notre société."

Je voudrais dédier cette nomination à toutes les petites filles, en leur disant : aller aux bouts de vos rêves!

Réactions politiques

La nomination de cette polytechnicienne de 61 ans, qui n'a jamais été élue, a évidemment entraîné de nombreuses réactions politiques.

Pour Marine Le Pen, Emmanuel Macron démontre à travers ce choix "sa volonté de poursuivre sa politique de mépris, de déconstruction de l’État, de saccage social, de racket fiscal et de laxisme."

Autres réactions, celle de Julien Bayou, secrétaire national du parti Europe Écologie Les Verts, et de Valérie Pécresse, la leader des Républicains.

Quant à Jean-Luc Mélenchon, le leader de la gauche radicale, il a pointé le bilan d’Élisabeth Borne au ministère du Travail, en particulier la dureté, selon lui, de sa réforme de l'assurance chômage :

"Sa nomination commence dès les premiers instants par une sorte de tentative de tromperie : Mme Borne serait une femme de gauche. Alors peut-être qu'elle peut le penser mais nous ne lui accordons pas ce label."

Sa nomination commence dès les premiers instants par une sorte de tentative de tromperie : Mme Borne serait une femme de gauche.

Jean-Luc Mélenchon, qui a réussi le pari de rassembler les différents partis de gauche en vue des élections législatives, espère désormais transformer l'essai et remplacer Élisabeth Borne au poste de Premier ministre, en cas de triomphe électoral dans un mois.