Frédérique Bel, ado complexée : "Dans mon lycée, on m'appelait 'poubelle'"
Ce mardi 22 novembre 2022, France 2 rediffuse "L'étudiante et monsieur Henri". À l'affiche du long-métrage, la comédienne Frédérique Bel porte aujourd'hui bien son nom, et est réputée pour sa beauté autant que par son talent. Mais durant sa jeunesse, elle a longtemps souffert de complexes et de sobriquets donnés par ses camarades de classe.
Toutes les personnes qui ont un nom de famille qui correspond à un adjectif le savent : les enfants comme les adultes sont prompts à faire des jeux de mots ou des comparatifs plus ou moins heureux. En particulier lorsqu'il s'agit d'adjectifs liés au physique. Frédérique Bel en a fait l'expérience durant toute sa jeunesse, bien avant qu'elle ne prenne confiance en elle et que sa carrière ne fasse d'elle un visage bien connu des Français.
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Une adolescence marquée par les complexes
Difficile d'imaginer Frédérique Bel avec des complexes. La comédienne révélée par "La minute blonde" a en effet débuté sa carrière en tant que mannequin lingerie et doublure corps, afin de financer ses cours de comédie. Pourtant, dans une interview accordée à la version suisse de 20 Minutes, elle raconte que son physique était loin des normes de beauté, durant son adolescence. "Au départ, la nature ne m'avait pas du tout gâtée ! Je reviens de loin", affirmait-elle en 2014.
Durant sa jeunesse, elle a même subi des moqueries de la part des élèves de sa classe : "Dans mon lycée on m'appelait la moche, parce que mon nom est Bel. Ou bien PouBel." C'est à cette époque qu'elle a décidé de miser sur autre chose que son physique, et notamment sur son sens de l'humour : "J'ai compris qu'il fallait que je développe autre chose que le physique. J'ai commencé par l'humour et l'intellect, et j'ai rattrapé le reste en cours de route."
Un personnage basé sur les clichés
Si Frédérique Bel est brune, c'est sous le personnage de la blonde Dorothy Doll qu'elle s'est fait connaître sur Canal +, n'hésitant pas à jouer avec humour sur les clichés autour des blondes, souvent cataloguées comme pas très intelligentes. "Aujourd'hui une blonde dans un film est forcément un peu débile, considérée comme un objet sexuel. L'époque de Catherine Deneuve est révolue. La misogynie est pire aujourd'hui. Le droit des femmes s'est restreint. Le progrès ne va pas avec la liberté", regrettait-elle dans les colonnes de TV Mag.
D'ailleurs, dès qu'elle est repassée au brun, elle a vite réalisé que l'image que les producteurs et réalisateurs pouvaient avoir d'elle était différente : "Je me suis rendu compte que les réalisateurs me regardaient différemment, qu'on me proposait des rôles plus "dramatiques"."
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Un rapport au corps qui a évolué
Aujourd'hui âgée de 47 ans, Frédérique Bel est bien dans sa peau, et elle se plaît toujours à séduire, même si le fait qu'elle ait posé en lingerie et nue ne plaît pas à tout le monde. Son rapport à son apparence a évolué, ainsi qu'elle l'a confié à Glamuse : "Mon corps est mon instrument de travail et le miroir de mon âme. Il est mon temple et j’essaye d’en prendre soin en évoluant avec lui. (...) J’ai évidemment des complexes. Je sais où ils sont, mais j’essaye de me concentrer et de mettre en valeur essentiellement mes atouts. Un corps c’est surtout une façon de se mouvoir, de regarder, l’énergie qu’il dévoile… Une personnalité."
D'ailleurs, c'est à 20 Minutes qu'elle avait délivré une franche conclusion, un peu fataliste, mais peut-être aussi très réaliste : "Je suis comme le vilain petit canard devenu un beau cygne. Mais je sais que la beauté est périssable. Je redeviendrai laide." Ce qui ne l'empêchera pas de rester en phase avec son corps.
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