Publicité

Fusillade près de Chicago : le suspect est un «rappeur YouTube» aux pensées violentes

Bobby Crimo, l'homme armé suspecté d'avoir tué six personnes et blessé une trentaine d'autres lundi près de Chicago, bénéficiait encore la veille d'une modeste renommée en ligne.

Bobby Crimo, l'homme armé suspecté d'avoir tué six personnes et blessé une trentaine d'autres lundi près de Chicago, bénéficiait encore la veille d'une modeste renommée en ligne, sous son nom de scène "Awake the Rapper".

C'est dans les clips de ses chansons aux quelques milliers de vues sur YouTube que le jeune homme de 21 ans, sans emploi après avoir renoncé à mener des études supérieures, laisse entrevoir la violence qui l'habite.

Etats-Unis : fusillade lors d'une parade du 4-Juillet à Highland Park, au moins six morts

Le protagoniste de l'une de ces vidéos, qui sont désormais indisponibles, tire au fusil sur des personnes, dans un style de dessin animé aux traits grossiers, avant de se trouver lui-même couché dans une flaque de sang, abattu par la police.

"Je veux juste crier/Que ce monde aille se faire foutre/Je vis mon rêve", rappe Bobby Crimo sur ces images.

Dans une autre chanson, publiée il y a huit mois selon le journal local Chicago Tribune, il lâche sombrement: "J'ai besoin de tout simplement le faire", puis "C'est mon destin. Tout m'a mené à cela. Rien ne peut m'arrêter, pas même moi-même."

"Si plein de colère, de haine"

La maire de Highland Park, ville cossue du nord des Etats-Unis, a raconté l'avoir connu lorsqu'il était jeune scout et qu'elle encadrait son groupe. "C'était juste un petit garçon", a raconté Nancy Rotering à la chaîne NBC, en ajoutant: "Et on se demande: qu'est-ce qui s'est passé? Comment quelqu'un peut-il devenir si furieux, si haineux, pour s'en prendre à des gens innocents qui passaient juste une journée dehors en famille?"

Décrit par un témoin comme "méthodique", le tueur s'était juché lundi sur le toit d'un commerce de Highland Park pour froidement tirer par rafales d'un puissant fusil(...)


Lire la suite sur Paris Match