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Gérald Darmanin renommé à l’Intérieur : « Le vieux monde n’a pas bougé »

Pauline Baron, membre de la coordination nationale du collectif « Nous Toutes » opposé aux violences de genre, s’insurge de la réinvestiture du ministre toujours accusé de viol.

On prend le même et on recommence. Gérald Darmanin vient d’être renommé comme ministre de l’Intérieur dans le cadre du nouveau gouvernement formé par Élisabeth Borne. Le « premier flic de France » reste pourtant accusé de viol. Car s’il a bénéficié d’un non-lieu dans le litige qui l’oppose à Sophie Patterson-Spatz, l’affaire n’a pas encore été classée sans suite. Sa réinvestiture exaspère déjà l'association féministe Nous Toutes.

« Le créneau est le même qu’en 2020, quand Gérald Darmanin avait été désigné pour la première fois, regrette Pauline Baron, membre de la coordination nationale du collectif. Emmanuel Macron a osé parler à nouveau de l’égalité femmes-hommes comme de la grande cause du quinquennat, mais ce mandat sera une répétition du premier. Le vieux monde n’a pas bougé. » Il y a quelques jours encore, la majorité allait jusqu’à investir Jérôme Peyrat, un marcheur condamné pour violences conjugales, pour les législatives — à la place, tenez-vous bien, de la députée LREM sortante. Stanislas Guérini, le patron d’En Marche, l’avait même soutenu avec résolution — « une défense désastreuse », déplore la militante.

Au cœur de la polémique, l’élu avait certes fini par renoncer à se présenter. Mais « rien que ce désistement prouve le “deux poids, deux mesures” qui existe avec un homme plus important comme Gérald Darmanin, encore en place », poursuit...

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