En Géorgie, une loi contre l'inceste fait débat

Le Parlement géorgien a adopté un texte de loi interdisant la « propagande de l’inceste » et des relations LGBT+ dans les écoles et les médias. Cet amalgame entre un crime et une orientation sexuelle suscite de vives critiques.

La nouvelle loi, adoptée en septembre 2024, reflète un virage conservateur du gouvernement géorgien. En plaçant sur un même plan l’inceste et les relations homosexuelles, la Géorgie renforce la stigmatisation des personnes LGBT + et soulève des questions sur la protection réelle des victimes d’inceste. Alors que le pays espère rejoindre l’Union européenne, cette législation pourrait sérieusement compromettre ces ambitions.

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Inceste et relations LGBT + un amalgame dangereux

La loi interdit toute représentation positive de l’inceste et des relations homosexuelles dans les écoles, les médias et les manifestations publiques. Avec 84 députés ayant voté en faveur du texte et aucun contre, ce projet de loi, soutenu par le parti majoritaire Le Rêve géorgien, a été boycotté par l’opposition. L’Union européenne a vivement critiqué cette législation, estimant qu'elle « porte atteinte aux droits fondamentaux des Géorgiens » et risque de « renforcer la stigmatisation et la discrimination d'une partie de la population ».

Des groupes de défense des droits humains ont également dénoncé l’amalgame entre inceste et homosexualité. Ces organisations estiment que ce texte détourne l’attention des véritables problématiques liées à la protection des mineurs et pourrait intensifier la répression contre la communauté LGBTQ +.

Une menace pour les ambitions...

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