Géorgie: le parti au pouvoir veut la destitution de la présidente pro-européenne

AFP - DANIEL MIHAILESCU

Le parti au pouvoir en Géorgie a lancé, le 1er septembre, une procédure de destitution contre la présidente. Il reproche à Salomé Zourabichvili d’avoir entamé une tournée européenne sans l’accord du pouvoir exécutif, choisi par le Parlement. Cette nouvelle crise s’inscrit alors que le Conseil européen doit décider prochainement d’octroyer ou pas à l'ancienne république soviétique le statut de pays candidat à l’UE, alors que le parti au pouvoir mène une politique de plus en plus pro-russe.

La raison de l'ouverture de cette procédure de destitution se veut juridique, explique notre correspondant à Tbilissi, Régis Genté. Selon la Constitution, la politique étrangère de la Géorgie serait du ressort du gouvernement, et la présidente Salomé Zourabichvili aurait violé la loi suprême en décidant, sans la permission de l’exécutif, de se rendre dans plusieurs capitales européennes, où elle veut plaider l’octroi à son pays du statut de « candidat » à l’Union européenne. Le Conseil européen doit trancher cette question en décembre, après le lui avoir refusé en juin 2022 du fait d’une politique manifestement contraire aux principes de l’Europe.

Élue présidente en 2018 avec le soutien du parti Rêve géorgien, Salomé Zourabichvili est désormais confrontée à un contexte politique tendu au niveau national. La formation politique s’emploie depuis au moins deux ans à saper les relations avec les partenaires occidentaux, ce qui provoque de fortes tensions politiques internes.

(et avec AFP)


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