Giorga Meloni, la fin du cliché sur les femmes au pouvoir ?

Non, l’arrivée de l’Italienne post-fasciste au pouvoir n’est pas une bonne nouvelle, même si c’est une femme !

C’est un mythe persistant, un cliché genré qui jusqu’ici résistait à l’épreuve des faits : une femme au pouvoir se comporte forcément mieux qu’un homme. Moins d’égo, moins de rapports de force, moins de violence. Plus de douceur, plus de bienveillance, plus d’esprit collectif. Et même, selon certaines féministes : puisque le pouvoir est massivement confisqué par les hommes, une femme qui y parvient est toujours une bonne nouvelle. L’arrivée au pouvoir de l’italienne d’extrême-droite Giorga Meloni, après la victoire de son parti nationaliste (« Fratelli d’Italia ») aux législatives du 25 septembre dernier mettra-t-il fin à cette fable primaire ?

Anti-féministe

Ultra-conservatrice, elle revendique son genre aussi souvent que possible, comme si c’était un gage positif : « Je suis une femme, je suis une chrétienne, je suis une mère, et vous ne m’enlèverez pas ça ». Pourtant, elle risque de devenir un cauchemar pour les femmes elles-mêmes. Cette anti-féministe qui considère Mussolini comme « un bon politicien » défend un modèle familial traditionnel et nataliste, et risque de s’attaquer aux conditions d’accès à l’avortement (déjà très difficiles en Italie) ou à la contraception. « Dieu, Famille, Patrie » : sa devise rappelle des temps sombres de l’Histoire, incompatibles avec la liberté des femmes puisque dans cette équation, leur place est seulement dans la cuisine, un bébé sur les genoux.

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