En Grèce, le "féminicide" n’existe pas dans le Code pénal et n'est pas considéré comme un crime à part entière. Ce n’est pas pour autant que le phénomène ne sévit pas dans le pays. Ces dernières années, le taux de ces meurtres de femmes a même largement augmenté. Comme le rapporte Courrier international, le quotidien grec Efsyn a dévoilé les résultats d’une récente enquête sur les violences faites aux femmes en Europe menée par l’Institut méditerranéen pour le journalisme d’investigation (MIIR). Les auteur·trice·s du rapport, qui ont collecté les données publiées par l’Institut européen pour l’égalité de genre (EIGE) et par Eurostat, ont ainsi remarqué "une explosion des féminicides en Grèce" ces dernières années.

"La plus forte augmentation du nombre de féminicides, 187,5 %, a été enregistrée en 2021 par la Grèce : de 8 en 2020, leur nombre est passé à 23 en 2021", peut-on lire dans l’enquête. Bien qu’ils soient déjà impressionnants, ces chiffres pourraient être en deçà de la réalité, d’après le journal grec. Surtout, cette hausse, qui devrait se poursuivre en 2022, n’est pas anodine. "Cette fréquence des meurtres de femmes par leurs partenaires actuels ou anciens est l’aboutissement d’une tendance qui semble sévir depuis longtemps en Grèce et qui s’est intensifiée pendant la période de la pandémie", explique Efsyn, avant de rappeler que, durant l’été 2021, trois femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint en moins de 48 heures dans différents coins de la Grèce.

Le rapport (...)

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