"Grosse pute" : le classement sans suite de la plainte visant un policier fait bondir

"Grosse pute". C'est ce que l'on pouvait entendre dans l'enregistrement audio d'un policier du commissariat des Ve et VIe arrondissements de Paris. Message envoyé par erreur à une victime d'agression sexuelle venue porter plainte, et finalement diffusé le 15 février dernier sur le site Mediapart.

Le contenu du message, émis par un policier en charge de l'affaire, était le suivant : "Ah, évidemment, elle refuse la confrontation. C'est vraiment une pute. Comme par hasard. Putain, elle refuse la confront' en plus, la pute. En fait c'était juste pour lui casser les couilles, je suis sûr. C'est aberrant. Ouais, je sais pas, moi [mot incompréhensible], il lui arrive un truc comme ça, déjà elle fout une mandale au mec, et après elle va vouloir une confrontation histoire de lui péter la gueule encore plus sur l'audition... Putain, grosse pute".

Une plainte pour "injure" avait été déposée par la victime de 34 ans le mois dernier. Mais elle a finalement été classée sans suite le 4 mars, autrement dit moins d'un mois après les faits.

"Les preuves ne sont pas suffisantes"

"Non seulement le parquet a décidé de lui-même de requalifier notre plainte d''injure' en 'injure non publique' – cela minore les faits –, mais en plus il n'a procédé à aucun acte d'enquête", dénonce aujourd'hui l'avocat de la jeune femme, Arié Alimi, du côté du site Mediapart. Une deuxième plainte, avec constitution de partie civile cette fois-ci, devrait être déposée très...

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