Hildur Guðnadóttir, la virtuose venue du froid

Retenez bien son nom : Hildur Guðnadóttir. La compositrice islandaise a acquis une notoriété internationale en 2020 en remportant l’Oscar de la meilleure bande originale pour Joker, de Todd Phillips. à 41 ans, elle fait aujourd’hui l’objet de toutes les convoitises à Hollywood, d’ailleurs elle rempile pour Joker : folie à deux, la suite très attendue avec Joaquin Phoenix et Lady Gaga. Jamais cette native de Reykjavik n’aurait envisagé un destin pareil. Même si la musique était inscrite dans ses gênes dès la naissance, avec un père clarinettiste et une mère chanteuse d’opéra.

Contactée sur Zoom, la virtuose, à la beauté surnaturelle d’une fée nordique, explique comment sa passion est devenue son métier. Son violoncelle à portée de main, impossible de s’en séparer trop longtemps. « Mon premier souvenir remonte à l’âge de 2 ans, mon père jouait Le Vol du bourdon (1899-1900), un interlude orchestral pour un opéra de Nikolaï Rimski-Korsakov, dit-elle. J’aimais tellement que je lui demandais de recommencer, encore et encore. Le bourdon prenait vie dans mon esprit. J’ai alors compris le pouvoir extraordinaire de la musique, qui touche nos sens, nos sentiments, notre mémoire, notre imagination. J’ai décidé de l’utiliser pour raconter des histoires. »

Hildur Guðnadóttir pratique le violoncelle à 5 ans et débute sur scène à 10 ans en accompagnant sa mère. Un talent précoce qui lui permet de s’épanouir au théâtre avant de tenter l’aventure du cinéma, tout en sortant des albums au g...


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