Le 2 août 2021, tout a changé. La loi de bioéthique adoptée ce jour-là permet deux choses. D’un côté, les couples de femmes et les femmes seules ont accès à la procréation médicalement assistée (PMA). De l’autre, les enfants nés de cette procédure ont le droit de demander des informations sur le ou la donneur·euse de gamètes qui a permis leur conception, à leur majorité. Il faut évidemment que ce ou cette donneur·euse de gamètes ait consenti à cette levée d’anonymat. Tout cela prend du temps. Des mois entiers d’attente, de papiers à remplir et de demandes à formuler explicitement.

Mais, près de deux ans après la promulgation de la loi, un premier homme a eu accès à ses origines, rapporte France Inter. Charles, c’est son prénom, a 33 ans. Il n’a appris qu’à la mort de celui qui l’a élevé que celui-ci n’était pas son géniteur. Alors, il a voulu retrouver ce dernier. Il s’est tourné vers l’association PMA Anonyme pour obtenir des informations sur les démarches à effectuer et a envoyé, comme 363 autres personnes en quête de leur donneur·euse, une lettre à la Commission d’accès des personnes nées d’une assistance médicale à la procréation aux données des tiers donneurs (Capadd).

En avril, Charles a reçu la lettre recommandée qu’il n’attendait plus vraiment. “Quand on ouvre, on nous indique qu’il y a une suite favorable à notre demande", dit-il à France Inter. Dans cette enveloppe, il y a un deuxième courrier, une lettre scellée avec les informations relatives au donneur. Le plus émouvant, (...)

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