Homophobie : une loi contre les thérapies de conversion va voir le jour en France

Les parlementaires ont voté en première lecture et à l'unanimité, le 5 octobre dernier, une proposition de loi réaffirmant l'interdiction des « thérapies de conversion », initiée par la députée La République en marche Laurence Vanceunebrock. Cela nécessite des explications.

Que sont ces thérapies de conversion ?

Des actes de maltraitance qui prétendent transformer l'orientation sexuelle ou l'identité de genre d'une personne. Ces pratiques sont nées aux Etats-Unis dans les années 70, où plus de 700 000 personnes LGBT, dont la moitié des mineurs contraints par leurs parents, en ont été victimes, et se sont propagées en Europe, notamment en France. Ces « thérapies » sont souvent adossées à des organisations religieuses qui espèrent convaincre les participants qu'il est possible de se convertir à l'hétérosexualité ou, à défaut, d'opter pour l'abstinence sexuelle. Pour y parvenir sont utilisés aussi bien des médicaments – souvent des hormones, puisqu'il s'agirait d'une « maladie » – que des psychothérapies ou de l'hypnose, afin de retrouver l'origine de ce « dérèglement », mais aussi des électrochocs, voire des viols ou des séances d'exorcisme. On imagine les drames humains que ces « thérapies » ont pu provoquer.

Que disait le Code pénal jusque-là ?

Cette infraction n'existe pas spécifiquement dans le Code pénal. Certes, le droit français contient plusieurs dispositions permettant de réprimer ceux qui mettraient en œuvre des pratiques pour changer l'orientation sexuelle d'une personne, dont la « répression des violences volontaires » ou « l'interdiction de tout abus de faiblesse ». Les victimes sont donc obligées de trouver une infraction qui s'approche le plus possible des...

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VIDÉO - Homophobie : les députés débattent d'un texte spécifique contre les "thérapies de conversion" :

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