Hongrie : avant une IVG, une femme devra écouter le cœur du fœtus

Les femmes enceintes souhaitant avorter en Hongrie devront au préalable être confrontées « d'une manière clairement identifiable » par leur obstétricien aux « fonctions vitales » du fœtus, selon un amendement publié tard lundi soir au Journal officiel.

Signé par le ministre de l'Intérieur Sandor Pinter, le décret entrera en vigueur jeudi, témoignant d'un durcissement des règles en accord avec la rhétorique nataliste du Premier ministre

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L'amendement modifie le formulaire nécessaire pour procéder à un avortement dans ce pays d'Europe centrale, membre de l'Union européenne (UE), où l'IVG est légale depuis les années 1950 jusqu'à la douzième semaine de grossesse dans la plupart des cas.

Dans l'opposition, le parti d'extrême droite Mi Hazank, qui portait cette revendication, s'est réjoui que « les mamans écouteront désormais le rythme cardiaque fœtal », même si le texte ne le précise pas explicitement. « Pendant quelques secondes au moins, l'enfant d'âge fœtal pourra se faire entendre de la mère avant que l'avortement ne soit pratiqué », a déclaré la députée Dora Duro dans un message publié sur Facebook.

« Recul inquiétant »

La loi, révisée en 1992, « n'est pas coulée dans le marbre dans un pays chrétien digne de ce nom. Écrivons l'histoire ! », a-t-elle ajouté, remerciant les organisations pro-vie pour leur soutien.

De son côté, l'ONG Amnesty International parle d'un « recul inquiétant ». Cette décision prise « sans aucune consultation » va rendre « plus ardu l'accès à l'avortement » et « traumatisera davantage de femmes déjà en situation difficile », a...

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