“Humiliée”, la lycéenne exclue pour port d’un kimono, témoigne de son “grand moment de solitude”

En marge de la décision de Gabriel Attal, ministre de l’Éducation nationale (qui envisage également le port de l'uniforme dans les établissements scolaires), d’interdire l’abaya dans les écoles publiques en France, une lycéenne avait été refusée à l’entrée de son lycée mardi 5 septembre, à Lyon. La lycéenne avait saisi le cabinet de maître Nabil Boudi pour porter l’affaire en justice en déposant plainte contre X pour "discrimination en raison de l’appartenance religieuse". De son côté, le Rectorat de Lyon a précisé auprès de Libération que le chef d’établissement avait permis à l’adolescente de 15 ans de revenir en cours dès l’après-midi, il ne l'aurait ainsi pas "renvoyée". L’avocat Nabil Boudi rapporte de son côté la version de la plaignante qui aurait été approchée par le CPE. “Il s’est tourné vers elle, lui a demandé de s’approcher puis de retirer son kimono, ce qu’elle a refusé de faire”, rapporte l’avocat.

Le kimono, un “vêtement assimilable” ?

La lycéenne s’est retrouvée dans le bureau du proviseur qui lui a rappelé que “le kimono était assimilé à une abaya, un vêtement religieux”. La jeune femme refuse toujours de retirer son kimono, considérant “qu’elle n’a pas un comportement religieux”. “Elle n’avait pas été vue en train d’enlever un foulard en arrivant devant l’établissement ou bien en train de faire du prosélytisme ou autre”, défend l’avocat,...

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