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Ils n’ont pas pu vivre l’un sans l’autre après 63 ans de mariage

Delores et Trent Winstead sont décédés à quelques heures d’intervalle. (Photo : avec l’aimable autorisation de Sheryl Winstead)
Delores et Trent Winstead sont décédés à quelques heures d’intervalle. (Photo : avec l’aimable autorisation de Sheryl Winstead)

Impossible de douter de l’amour qui liait Delores et Trent Winstead après 63 ans de mariage. Les deux amoureux ont d’ailleurs été (littéralement) incapables de vivre l’un sans l’autre.

Delores, 83 ans, et son mari Trent, 88 ans, étaient tous deux en bonne santé et vivaient en toute autonomie jusqu’en novembre dernier, lorsque Trent a fait une chute qui l’a conduit à l’hôpital. Le couple a appris que Trent souffrait de déficience rénale au cours de ce séjour.

Lorsque la fille de Trent et Delores, Sheryl, a appris la nouvelle, elle a prévenu sa mère qu’il pouvait « partir à tout moment », ce à quoi Delores a répondu : « Je ne vois pas comment je pourrais vivre sans lui. »

Le lendemain, alors qu’elle se trouvait au chevet de son mari Trent, Delores est décédée suite à la rupture d’un vaisseau sanguin dans le cerveau.

Le cœur de Trent (et non pas ses reins, que les médecins pensaient pouvoir soigner avec quelques séances de dialyse) a commencé à lâcher lorsqu’il a appris la mort de sa femme. Il est décédé le lendemain.

L’histoire du couple Winstead n’est pas sans rappeler celle du célèbre duo mère-fille Carrie Fisher et Debbie Reynolds, dont les décès sont survenus la semaine dernière. Debbie Reynolds, 84 ans, est morte le lendemain de la mort de sa fille ; Carrie Fisher avait en effet été emportée par une crise cardiaque dévastatrice. Quelques instants avant son AVC, Debbie Reynolds aurait dit à son fils Todd « Je veux être avec Carrie », alors qu’ils étaient en train de préparer les funérailles de cette dernière.

Les experts médicaux insistent cependant sur le fait que ce genre d’histoire n’a rien d’une légende urbaine et qu’il est véritablement possible de mourir d’un cœur brisé.

Jennifer H. Haythe, docteur en médecine, professeure adjointe de médecine dans la division cardiologie du Centre de Traitement Cardiaque Avancé (Center for Advanced Cardiac Care) au Centre Médical de l’Université Columbia, et co-directrice du Centre de Santé Cardiovasculaire pour femmes (Women’s Center for Cardiovascular Health), a déclaré à Yahoo Beauty plus tôt cette semaine que le syndrome, connu sous le nom de cardiomyopathie de stress ou « cardiomyopathie Tako Tsubo », peut survenir suite à un événement émotionnel inhabituellement intense, et plus généralement chez les femmes.

Selon J. Haythe, les électrocardiogrammes (tests visant à mesurer l’activité électrique du cœur) effectués sur les patients souffrant du syndrome du cœur brisé présentent ce qui ressemble à une crise cardiaque. Le même résultat, suggérant une crise cardiaque, est également constaté sur un échocardiogramme, autrement connu sous le nom d’échographie du cœur.

Cependant, les patients faisant l’objet du syndrome du cœur brisé ne font pas l’expérience d’une crise cardiaque dans le sens clinique du terme, puisqu’aucune des artères du cœur ne se retrouve obstruée. Le syndrome serait donc lié à une augmentation drastique des hormones de stress, dont certaines personnes font l’objet dans des moments de détresse émotionnelle, qui endommagerait le cœur et serait responsable de cette réaction similaire à une crise cardiaque.

« Ce qu’il faut retenir, c’est qu’il y a clairement un lien entre l’état émotionnel d’une personne et son bien-être général, spécifiquement lorsqu’il s’agit du système cardiovasculaire », a déclaré J. Haythe à Yahoo Beauty. « Nos émotions sont connectées à notre corps. Il s’agit d’un continuum qui ne peut être dissocié ».

Jennifer Gerson Uffalussy
Rédactrice
Yahoo Beauté