Immobilier : l'inquiétante fracture entre la poignée d'acheteurs encore solvables... et les autres

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Personne n’a vraiment osé pointer du doigt la différence entre l’effondrement des volumes de prêts immobiliers accordés, de l’ordre de 50% depuis plusieurs mois, et la baisse du volume des transactions dans le logement existant. Certes, si le premier indicateur est officiel et incontestable, fourni par la Banque de France, il n’en va pas de même pour le second. On dispose de chiffres donnés par les grandes enseignes commerciales, celles qui s’expriment - certaines, parmi les plus significatives, ne publiant pas leurs statistiques -, voire des organisations professionnelles. Les méthodologies ne sont pas unifiées, les stratégies de communication ne sont pas non plus nécessairement alignées… Que retenir des informations reçues ? Le consensus se fixe autour de -15%, quand les sources moins institutionnelles, ce que l’on pourrait affectueusement nommer "le café du commerce" affichent des chiffres beaucoup plus sévères, entre -20% et -35%. Quoi qu’il en soit, même si l’on considère les pires chiffres, ils sont moins graves que les données bancaires n’en témoignent.Il n’est que temps de s’attarder sur ce décrochage entre deux constats, qui renvoient pourtant à deux réalités intimement corrélées : le crédit est la condition de la quasi totalité des acquisitions immobilières résidentielles. La raison en est simple : elle tient à la disproportion entre le prix d’un logement et la rémunération des ménages, et même à la disproportion entre la valeur d’un logement et l’épargne qu’un ménage (...)

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