En Inde, la chute des ventes de véhicules diesel est une bonne nouvelle pour l'environnement
En Inde, les ventes de véhicules diésel ont chuté de manière drastique ces dernières années, jusqu’à représenter moins d’un cinquième des nouvelles ventes, toutes catégories confondues. Cela fait suite à un ensemble de mesures fiscales et réglementaires qui ont rendu ces véhicules plus chers, et ont même poussé les constructeurs à s’en détourner. Une bonne nouvelle dans un pays qui compte les villes les plus peuplées du monde.
Avec notre correspondant à New Delhi, Sébastien Farcis
Il y a encore dix ans, l’essentiel des véhicules en Inde étaient reconnaissables à leur bruit : un bon ronronnement de diesel. Depuis, les ventes de ces transports polluants ont été divisées par trois, pour ne représenter que 17% des achats. Les raisons de cette chute : l’État a augmenté les taxes sur ce carburant, et son prix est maintenant proche de celui de l’essence. Le récent passage aux normes d’émission Euro 6 a également obligé les constructeurs à investir dans de coûteux systèmes de filtrages des émissions, ce qui a renchéri le prix de ces véhicules.
Le principal constructeur indien, Maruti Suzuki, a d’ailleurs renoncé à produire des voitures diesel. Une tendance encourageante, estime Anumita Roychowdhury, la directrice du Centre for science and environnement à New Delhi : « Le gouvernement accepte davantage l’idée qu’il faille décourager l’utilisation de véhicules diesel. Un comité parlementaire a ainsi recommandé d’arrêter les ventes de voitures diesel à partir de 2030. Ce genre de signaux politiques réduit la confiance des consommateurs et des constructeurs dans le diesel. »