Infertilité : la pollution de l'air altère la qualité du sperme

medically accurate illustration of human sperms

D’après une étude chinoise, les hommes vivant dans des régions polluées ont des spermatozoïdes de moins bonne qualité.

L’exposition à la pollution pourrait-elle expliquer les problèmes d’infertilité ? En France, presque un couple sur huit consulte en raison de difficultés à concevoir un enfant, estime l’Inserm. Dans près de 25% des cas, les raisons restent inexpliquées. Les chercheurs souhaitent donc mieux comprendre les facteurs sous-jacents. Une nouvelle étude, publiée dans la revue scientifique Jama Network, pointe le rôle néfaste de la pollution.

Dans le cadre de leurs travaux, les scientifiques chinois ont suivi 33 876 hommes dont les femmes suivaient des parcours de PMA (procréation médicalement assistée). Ils ont mesuré le nombre de spermatozoïdes, leur concentration et leur mobilité. En parallèle, ils ont étudié les niveaux de pollution des villes où habitaient les patients.

Un impact sur la mobilité des spermatozoïdes

Les résultats montrent que l’exposition aux particules en suspension dans l’air a des conséquences sur la mobilité des spermatozoïdes. Ces effets sont encore plus importants lorsque les patients sont exposés au début de la formation des spermatozoïdes.

De plus, "les particules (polluantes) de petite taille sont plus à risque d'induire une mauvaise mobilité des spermatozoïdes, que celles de plus grandes tailles", notent les auteurs. En revanche, aucun lien n’a été établi entre la pollution et la concentration et le nombre de spermatozoïdes.

"Ces résultats indiquent que la pollution atmosphérique peut avoir un effet négatif sur la mobilité des spermatozoïdes et soulignent la nécessité de réduire l'exposition aux particules fines des hommes en âge de procréer", concluent les chercheurs.

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