Interdiction de la « shrinkflation » : vers un consensus à l’Assemblée ?

Jean-Michel Delage / Hans Lucas

Alexis Jolly a déposé une proposition de loi « en urgence » la semaine dernière, et va proposer à des collègues de la co-signer ce mardi lors de leur réunion de groupe. Il propose d’instaurer un « étiquetage obligatoire », afin de mettre un terme à cette « pratique dolosive » (intentionnellement trompeuse), qui « s’assimile à une véritable dévaluation de la valeur réelle d’un bien au détriment de l’acheteur ». Entré à l’Assemblée nationale avec la vague d’élus du Rassemblement national en 2022, le député de l’Isère espérait un « large consensus » des parlementaires, invitant le gouvernement « à s’emparer urgemment de ce sujet ».

Élisabeth Borne l’a-t-elle entendu ? Dans un entretien-fleuve paru hier dans Le Parisien et largement consacré au pouvoir d’achat, la Première ministre a déclaré vouloir interdire ce procédé « choquant » : « Dès novembre, tous les produits concernés par des changements de quantité devront le signaler sur les étiquettes pour ne plus tromper le consommateur. »

Voir aussi : Vente à perte du carburant : cinq questions sur le projet de loi annoncé par le gouvernement

Bruno Le Maire promettait déjà dans une interview accordée au Figaro le 6 septembre de faire cesser « les pratiques trompeuses de certains industriels qui réduisent le contenu de leur produit en conservant le même emballage ». « Ces bouteilles de jus d’orange qui contenaient 1 litre et qui contiennent désormais 900 ml sans informer clairement le client, cela s’appelle voler ! », attaquai...


Lire la suite sur LeJDD