Iran : 6 films éclairants sur la situation des femmes

En 2000, la réalisation de Jafar Panahi remporte le Lion d’Or à la Mostra de Venise. Il marque aussi un tournant pour le cinéaste iranien qui décide de faire des personnages féminins les héroïnes du film « Le Cercle » à travers des portraits. Plus précisément, de six femmes, mises en avant successivement. La première s’apprête à accoucher. Surprise : alors qu’elle était persuadée d’avoir un garçon, c’est une fille. Une déception pour la mère, comme pour la famille.

À la fin des années 90, les élections parlementaires placent l’Iran dans l’instabilité. Tuba, mère de famille modeste, travaille à l’usine pour faire vivre son époux et ses quatre enfants, dont l’aîné rêve d’ascension sociale. Un récit de la réalité sociale iranienne du début des années 2000 avec Téhéran comme personnage principal.

Ce film coup de poing a connu un succès international en remportant l’Ours d’argent du meilleur film, l’Oscar et le César du meilleur film en langue étrangère. Nader et Simin forment un couple marié depuis 14 ans et parents d’une fille de 11 ans. Employée de banque, Simin décide de quitter son mari pour une vie plus libre. Avec brio, le film montre le poids des traditions face à l’élan de modernité souhaitée par les femmes.

Ce film résonne particulièrement avec l’actualité. Il a aussi la rare particularité d’être réalisé par une femme, Negar Azarbayjanu, mettant en avant l’histoire singulière d’une femme de sa génération. Il s’agit de Rana - jouée par Ghazal Shakeri - qui entend faire sortir son mari de prison. Pour rembourser la dette financière énorme qui pèse sur ses épaules, elle devient chauffeuse de taxi. C’est alors qu’elle croise une femme sur le point de changer de sexe. De cette rencontre naît une amitié forte et étonnante.

En 2001, dans la ville sainte de Mashhad, des prostituées sont assassinées. Rahim, une journaliste basée à Téhéran décide d’enquêter sur ces meurtres non élucidés par les policiers locaux. Pour ce rôle bouleversant, Zahra Amir Ebrahimi a remporté le Prix d’interprétation féminine au Festival de Cannes 2022.

Unique fille de la famille, Leila a quatre frères. Alors que le pays est touché par une crise économique, elle est la seule à avoir un travail stable et à pouvoir subvenir aux besoins de ses parents et quatre frères. Le film se présente comme un portrait de la classe moyenne et de la survie d’une famille dans un quotidien tragi-comique.

A lire aussi

• Iran : une cinquantaine d’artistes francophones reprennent « Barayé », l’hymne de la révolte
• Bella Ciao : le chant de révolte résonne en Iran, en Italie et en Ukraine
• Golshifteh Farahani : En Iran, « elles meurent parce que femmes »
• Manifestations en Iran : « Les hommes montrent une grande solidarité envers les femmes, c’est du jamais vu »
• Consultez votre horoscope sur ELLE