"J'étais terrorisée". À 19 ans, Iris est tombée sur un faux recruteur et un vrai prédateur sexuel
À l'approche de la rentrée scolaire, les messages d'étudiantes et étudiants à la recherche d'une entreprise pour réaliser leur alternance fleurissent sur les réseaux sociaux. Plus les semaines passent et plus certains messages deviennent désespérés. Et pour cause : c'est tout un projet professionnel qui peut être ébranlé si on ne trouve pas d'entreprise. Certaines personnes l'ont bien compris et y voient un moyen de profiter de la situation. C'est ainsi qu'un prédateur sexuel s'est fait passer pour un recruteur et a réussi à attirer Iris, 19 ans, dans un appartement. Quelques semaines après les faits, la jeune femme a décidé de prendre la parole pour alerter.
La première personne à faire la connaissance de Clément, le faux recruteur, n'est pas Iris mais son amie Camérone. Elle aussi cherchait une alternance. "J'ai posté une annonce sur LinkedIn et suite à ça j'ai reçu un mail. Un entrepreneur, à la tête d'une société spécialisée dans la vente de véhicules de prestige, m'expliquait avoir reçu mon CV via une connaissance. Il cherchait des alternants pour créer une équipe commerciale, relate Camérone. On se donne rendez-vous dans un lieu public à Besançon."
Là-bas, l'échange est tout à fait professionnel. Camérone ne donne pas suite à l'entretien : elle opte pour une autre offre d'alternance. Soucieuse d'aider son amie Iris, elle lui transmet le contact de Clément, le recruteur. "Je pars en vacances et le contacte un mois plus tard. Je ne m'attendais pas à ce que ça marche, je (...)