« L’Or de J'Adore » : nouvelle jeunesse pour le mythique parfum de Dior

Paris Match. Un parfum rappelle souvent un souvenir. Qu’évoque J’Adore l’Or pour vous ?
Francis Kurkdjian. Celui de sa naissance, en 1999. Je partageais le bureau de sa créatrice, Calice Becker, à New York. Je n’avais que deux ans de métier et je garde de cette époque new-yorkaise un souvenir ­plutôt ­noctambule… [Rires.] Je n’ai pas de nostalgie ni de mélancolie, mais j’avais 30 ans et la vie devant moi !

Comment avez-vous revisité cette fragrance mythique ?
J’ai été guidé par les mots de Christian Dior, « respecter la tradition et oser l’insolence », et je suis revenu au pourquoi. Se plonger dans la genèse de ce bouquet majestueux donne un ancrage. J’étais tellement proche de Calice Becker que je connais la formule si complexe du parfum originel presque par cœur. J’Adore l’Or fait partie de mon histoire.

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Comment moderniser sans passer par une transformation radicale ?
L’un des secrets est l’humilité, ne pas croire que l’on va faire mieux. La force de L’Or de J'Adore, c’est d’être un bouquet à la fois floral, comme un chef-d’œuvre impressionniste, et abstrait : les fleurs dialoguent entre elles sans qu’aucune ne s’impose. On pense pouvoir en citer une mais la seconde d’après, c’est une autre que l’on perçoit.

En resserrant la formule, je suis passé de la myriade à l’épure pour revenir à la quintessence olfactive et n’en retenir que l’essentiel. Jasmin, rose et ylang-ylang, muguet et violette, toutes ont été sur...


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