J'ai regardé un porno avec ma boss (et j'ai eu envie de mourir)
On ne va pas se le cacher, ce n'était pas vraiment la soirée que j'avais prévu de passer. Quelques semaines avant la projection du film À nos amours, un long-métrage porno alternatif, dans un ciné du centre de Paris, je pensais n'y retrouver que mon collègue – ce qui est déjà, je le reconnais, assez insolite (on est chez NEON après tout). Mais toute la rédac de NEON a finalement été invitée à la projo, ma boss y compris. En temps normal, cela ne m'aurait posé aucun problème. Sauf que là, nous ne parlons pas d'une projection cinématographique comme une autre. Et moi, sachez-le, je suis allergique au malaise, le cringe me fait peur, la gêne me paralyse. J'y fonce pourtant tête la première pour deux longues heures.
Rendez-vous devant le cinéma des Écoles à 19h30. La file d'attente est déjà interminable, ce qui est particulièrement jouissif pour un tel film – le dernier ciné porno de Paris ayant fermé ses portes en 2019, assister à une projection pour adultes, féministe qui plus est, dans un temple du 7e art en plein Quartier latin me donne quelques frissons. Je retrouve sans peine mon collègue, nous saluons l'équipe du film que nous connaissons depuis notre tournage de septembre 2022 sur le set d'À nos amours, le nouveau projet de la réalisatrice Anoushka qui se matérialisait alors sous nos yeux novices.
Ma cheffe, elle, est en retard. Peut-être même qu'elle ne viendra pas, s'hasarde-t-on à penser. Aurais-je finalement à vivre cet embarras ultime de gros plans gynéco observés à (...)
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