Pour les jeunes Britanniques, le travail n’est plus aussi important qu’avant

Photo Pixabay/CC

“Dans le grand débat ‘vivre pour travailler ou travailler pour vivre’, les Britanniques sont traditionnellement considérés comme appartenant au premier groupe”, entame le quotidien londonien The Guardian. Mais cette tendance pourrait connaître ces derniers jours selon une étude réalisée dans le cadre du World Values Survey en collaboration avec le King’s College de Londres.

Cette enquête, publiée le 7 septembre, menée dans 24 pays quantifie l’importance que les jeunes accordent au travail au cours de leur vie. Avec 73 %, les Britanniques arrivent bons derniers en compagnie de la Russie (74 %) et du Canada (75 %).

La France se positionne en milieu de tableau, à la dixième place, avec 94 % des interrogés qui assurent que leur activité professionnelle occupe une place essentielle dans leur vie. Avec 99 % d’approbation, ce sont les Philippins (à égalité avec les Indonésiens) qui occupent la première place.

Fracture générationnelle

“Ces chiffres contrastent fortement avec l’idée reçue selon laquelle les Britanniques figurent parmi les plus travailleurs” du monde, commente de son côté le journal proche des conservateurs The Times. L’étude fait également ressortir une fracture générationnelle sur le rapport au travail, note la presse d’outre-Manche.

En effet, “seul un tiers (34 %) des baby-boomers [personnes nées de la fin des années 1950 à la fin des années 1970] et un cinquième de la génération de l’avant-guerre (22 %) pensent que ce serait une bonne chose d’accorder moins d’importance au travail”, remarque The Daily Telegraph. Or l’idée de réduire la place de l’activité salariée gagne du terrain dans la population, elle est passée de 26 à 43 % au cours des quarante dernières années.

Pour Bobby Duffy, directeur de l’institut de politique du King’s College de Londres et superviseur de l’étude, cette dernière remet en question la vision “stéréotypée” qu’auraient les Britanniques quant à leur rapport au travail. “Les milléniaux [personnes nées entre le début des années 1980 et la fin des années 1990] sont devenus beaucoup plus sceptiques quant à l’importance du travail au fur et à mesure qu’ils progressaient dans leur carrière”, constate-t-il auprès du Daily Telegraph, contrairement aux personnes plus âgées, qui considèrent que le travail est synonyme de mérite et de succès.

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