JO de Paris 2024 : la Seine polluée, une explication a été trouvée au niveau du réseau d’assainissement
JO-2024 - La pollution de la Seine qui a privé de natation des triathlètes samedi et dimanche 20 août est sans doute due au « dysfonctionnement d’une vanne » du réseau d’assainissement parisien, a indiqué mardi 22 août la mairie de Paris confirmant une information du Canard Enchaîné à paraître ce mercredi.
« À ce stade l’hypothèse privilégiée est celle du dysfonctionnement d’une vanne du réseau d’assainissement située au niveau du pont de Tolbiac », a fait savoir la mairie.
C’est ce défaut de fonctionnement qui a vraisemblablement entraîné une qualité d’eau dégradée, au-delà des seuils bactériologiques requis pour plonger et nager dans le fleuve en toute sécurité. Les épreuves de paratriathlon samedi et du relais mixte dimanche ont été transformées en duathlon.
Garantir une « parfaite qualité de l’eau »
« Les investigations se poursuivent pour comprendre l’enchaînement des évènements et déterminer des mesures à prendre afin de garantir la parfaite qualité de l’eau pour la tenue des épreuves en 2024 », a ajouté la mairie de Paris.
« C’est regrettable mais c’est une situation qu’on va pouvoir mieux appréhender dans le futur », a commenté auprès de l’AFP l’adjoint aux JO et au sport, Pierre Rabadan, qui attend encore les détails de ce qui s’est précisément passé.
Il n’avait pas caché « l’absence d’explication » devant les résultats dégradés et la présence au-delà du seuil de la bactérie Escherichia coli (E.coli), fixé à 1 000 UFC/100 ml, en l’absence de pluies et d’orages sur la capitale française. Car une dizaine de jours plus tôt, ce sont bien les orages et les précipitations exceptionnelles sur l’Île-de-France qui avaient fait capoter un autre test pré-JO, celui de la natation en eau libre.
Réouverture de la baignade en 2025, plus de cent ans après son interdiction
Ce scénario de pluies abondantes était redouté par tous les acteurs et, dans l’optique des Jeux, plusieurs chantiers sont en cours pour essayer de parer à ce risque, comme le bassin d’Austerlitz, encore en construction, qui va permettre de stocker des eaux pluviales (50 000 m3), et fonctionnera en 2024.
Du côté du comité d’organisation des JO (Cojo), hormis prévoir peut-être une plus grande amplitude pour décaler les épreuves, il n’y a pas de plan B prévu pour nager ailleurs que dans la Seine.
Ces compétitions dans la Seine sont des préludes aux futures baignades promises pour 2025 par la maire de Paris, Anne Hidalgo (PS), sur trois sites alors que la baignade y est interdite depuis 1923.
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