Jonas Trueba nous raconte « Septembre peut attendre »

Dans la famille Trueba, je voudrais le fils. Depuis le magnifique « Eva en août », Jonas s’est fait un prénom auprès des cinéphiles par des petits bijoux de mélancolie qui évoquent aussi bien le cinéma d’Éric Rohmer (« Le Rayon vert ») que les films autobiographiques d’Arnaud Desplechin (« Comment je me suis disputé… ma vie sexuelle »).

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Comédie de rupture mais aussi réflexion sur le cinéma comme catharsis des épisodes marquants de nos existences sentimentales, « Septembre peut attendre » prend pour prétexte une phrase ou plutôt une idée de son père cinéaste Fernando Trueba (« Belle époque » ) : organiser une fête de séparation comme on célèbre un mariage. « C’était une phrase que m’a prononcé mon père quand j’étais ado, sans doute quand j’étais triste après une rupture amoureuse. C’est une idée spontanée mais qui correspond bien à sa manière de vivre et à sa volonté de toujours échapper à la tristesse, nous explique le cinéaste madrilène. Depuis longtemps j’avais le désir de faire un film à partir de cette hypothèse. J’en ai souvent parlé à des couples d’amis mais c’était une idée très difficile à accepter ».

Enfant du cinéma qui a toujours mêlé sa propre existence à ses films - nous vous conseillons « Los Ilusos » qui a donné le nom à sa société de production -, Jonas Trueba joue avec la porosité entre sa vie et le septième art « C’est une fiction timide, définit-il, C’est proche de notr...


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