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Une journaliste de « Disclose » en garde à vue après une enquête sur l’armée

© Frederic MUNSCH/SIPA

La journaliste Ariane Lavrilleux a été placée en garde à vue, mardi 19 septembre, après avoir enquêté sur un possible détournement d’une action militaire française par l’Égypte. De nombreux médias et avocats dénoncent « une atteinte grave à la liberté de la presse ».

Une « atteinte inadmissible à la liberté de la presse ». La journaliste Ariane Lavrilleux avait révélé, en 2021, un possible détournement égyptien d'une opération de renseignement française dans le pays. Visée par une perquisition, elle a été placée en garde à vue, mardi 19 septembre, a annoncé le média « Disclose », qui a publié son article à l'époque.

Une source proche du dossier a confirmé qu’une juge d’instruction menait actuellement ces opérations, « compte tenu de son statut de journaliste ». Des investigations qui ont lieu dans le cadre d’une information judiciaire ouverte en juillet 2022 par le parquet de Paris pour compromission du secret de la Défense nationale et divulgation d’identité de militaires et confiée à la DGSI.

De l’impossibilité d’enquêter sur l’armée française

Est-il encore possible pour les journalistes d’enquêter sur l’armée française ? La question se pose, selon les principaux concernés. « Je suis effarée et inquiète de l’escalade dans les atteintes à la liberté d’informer, et des mesures coercitives prises contre la journaliste de "Disclose" », a réagi Me Virginie Marquet, l’avocate d’Ariane Lavrilleux et du média d’investigation. « Cette perquisition risque de porter gravement atteinte au secret des sources de journalistes, dont je peux légitimement craindre qu’il a été totalement bafoué depuis ce matin. "Disclose" protégera sa journaliste qui n’a fait...

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