Mort d'Élisabeth II : des Beatles aux Sex Pistols, ces chansons (plus ou moins tendres) sur la reine
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Mort d'Élisabeth II : des Beatles aux Sex Pistols, ces chansons (plus ou moins tendres) sur la reine
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The Beatles, « Her Majesty » (1969)
Figurant à la toute fin de l’album « Abbey Road », quelques secondes après la chanson « The End », cette ritournelle d’une vingtaine de secondes est ce que l’on appelle un « morceau caché », un titre qui ne figure volontairement pas sur la pochette du disque pour être découvert par surprise par l’auditeur. En guitare/voix, Paul McCartney y décrit, avec humour et tendresse, la reine comme une « une fille assez plaisante » mais n’ayant « pas grand-chose à dire » tout en imaginant qu’un jour, peut-être, il la « fera sienne » ... Quatre ans plus tôt, les Beatles avaient rencontré la souveraine à Buckingham Palace, pour recevoir de sa part la médaille de l'Ordre de l'Empire Britannique.
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Sex Pistols, « God Save The Queen » (1977)
Ne vous fiez pas au titre de la chanson. « God Save The Queen » (traduisez « Dieu sauve la Reine ») n’est ni une reprise de l’hymne nationale Britannique, ni un morceau hommage à Elisabeth II. Sorti à l'occasion du 25ème anniversaire de l'accession au trône de la souveraine, le titre, diabolique et entraînant, est en réalité une attaque violente contre le régime politique anglais que les Sex Pistols, cheveux en pétard et tee-shirt déchirés, considèrent comme « fasciste » et « autoritaire ». Le groupe punk avait à l’époque fait scandale en jouant le morceau sur la Tamise, à bord d’une embarcation postée à quelques dizaines de mètres du siège du Parlement. Une provocation qui lui avait valu d’être aussitôt censuré par la BBC.
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The Smiths, « The Queen is Dead » (1986)
Dans les années 1980, la politique autoritaire de Margaret Thatcher (surnommée « le Dame de Fer ») provoque un certain spleen chez les artistes anglais… En chantant « The Queen is Dead » (traduisez « La Reine est morte »), morceau rock aux riffs de guitare dissonants, Morrissey, leader du groupe The Smiths, s’attaque en réalité à la figure tutélaire du Royaume-Uni, un pays qu’il ne parvient plus à reconnaître. Teintées de sarcasme et d’ironie, ses paroles se moquent, entre autres, du Prince Charles, en lui faisant porter les vêtements de sa mère, et évoquent Michael Fagan, l’homme qui réussit à entrer par effraction à Buckingham Palace pour parler à Elisabeth II en 1982.
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The Stone Roses, « Elizabeth My Dear » (1989)
« Déchirez-moi et faites bouillir mes os / Je ne me reposerai pas tant qu'elle n'aura pas perdu son trône. / Mon but est vrai, mon message est clair. / Il faut baisser le rideau pour vous, Elisabeth ma chère. » … Il n’a fallu que quelques phrases au groupe de rock alternatif The Stone Roses pour résumer tout le mal qu’il pense de la monarchie Britannique. Ultime provocation : ces paroles menaçantes sont scandées sur l’air de « Scarborough Fair », une balade appartenant au répertoire traditionnel anglais… Un choix loin d’être anodin quand on sait à quel point la Reine est attachée à l’histoire de son pays.
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Pet Shop Boys, « Dreaming of the Queen » (1993)
Dans ce morceau planant, signé du groupe de new-wave Pet Shop Boys, Neil Tennant, le chanteur, imagine avoir été invité à prendre le thé avec Elisabeth II et Lady Di. Particulièrement opaque, leur conversation tourne autour d’une sorte de maladie qui ne laisserait pas les « amoureux en vie ». Sans jamais le nommer, les deux femmes parlent en réalité de la crise du SIDA et de ses effets dévastateurs sur la communauté gay. Pourquoi avoir choisi de mettre en scène la famille royale ? Diana, on le sait, était particulièrement engagée dans la lutte contre ce fléau, mais Neil Tennant ne s’est jamais vraiment expliqué. Peut-être a-t-il voulu aussi interpeller la Reine, particulièrement détachée de ces problèmes à l’époque…
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Slowthai, « Nothing Great About Britain » (2019)
Issu d’une famille modeste originaire de la Barbade, le rappeur Slowthai, espoir du hip-hop outre-Manche, rappelle avec ce single que la Grande-Bretagne, la vraie, ne s’est pas construite avec des souverains mais avec des immigrés qui ont tout donné pour le pays. Ainsi interpelle-t-il la Reine en lui disant avec insolence « je te respecterai quand tu commenceras à me respecter ». « Nothing Great About Britain » (traduisez « La Grande-Bretagne n'a rien de grand ») est également le nom du premier album du jeune homme, une pépite pour les amateurs de textes engagés et percutants.
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