Comment la kétamine combat-elle la dépression ? Un mécanisme de son effet antidépresseur dévoilé
La dépression est le trouble psychiatrique le plus fréquent : on estime que 5 à 15 % de la population française fera un épisode dépressif caractérisé au cours de sa vie. Toutes les tranches d’âge et tous les milieux sociaux sont touchés. La maladie se caractérise par une tristesse et une perte des sensations hédoniques ne s’améliorant pas lors de l’expérience d’événements positifs. Les patients déprimés développent progressivement des croyances négatives sur eux-mêmes, le monde et le futur, évoluant parfois vers des idées suicidaires. Ces croyances négatives demeurent même lorsque le patient reçoit des informations positives. Côté traitement, la psychothérapie et, si nécessaire, la prise de médicaments antidépresseurs sont adaptés à chaque cas. Mais selon la revue scientifique Vidal, deux écueils principaux existent dans le traitement médicamenteux de la dépression : l’important délai nécessaire pour voir apparaître leurs effets chez le patient et l'existence de cas de dépression résistant à ces traitements chez 10 à 30 % des patients atteints de formes modérées à sévères.
Pour ces personnes, la recherche de nouveaux traitements efficaces est donc une priorité, et c’est à ce titre que la kétamine, un anesthésique couramment utilisé, intéresse de plus en plus la communauté scientifique en raison de ses possibles effets sur la dépression résistante. Alors que les traitements antidépresseurs classiques...
