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L'édito de ELLE : « Le blues de la chemise », par Dorothée Werner

L'édito de la semaine.

À ce stade, ce n'est plus du marketing, mais carrément du génie ! L'Amérique nomme tout. Et aussitôt le mot nouveau devient un hashtag bankable, transformant en concept puis en marché toutes nos habitudes ou nos failles. Dernier en date ? La « subway shirt ». En english, ça swingue au point de récolter en ce moment des millions de vues sur TikTok. Une fois traduite, l'expression perd tout son charme : « chemise de métro » fait plus rabat-joie. Avec les beaux jours, l'idée consiste à pouvoir s'habiller léger tout en camouflant son corps grâce à une chemise XXL, histoire d'avoir la paix le temps des transports en commun, et avant d'arriver en lieu sûr. La « subway shirt » comme une bâche bas-les-pattes pour s'éviter regards salissants, remarques et mains baladeuses, on fait ce qu'on peut. Le problème, c'est qu'elle fait ressurgir une vieille rengaine, selon laquelle la cause du harcèlement serait la manière dont on s'habille et non le harceleur. Femme en short ou en décolleté, tu es coupable d'avoir un corps, tu prends des risques ! En serait-on encore là, cinquante ans après la minijupe, six ans après #MeToo, en plein empowerment féministe ? Il semblerait.

Des mesures fantômes

Pendant que les filles se protègent quitte à crever de chaud, Gérald Darmanin raconte qu'il se mobilise en distribuant cinq millions de « flyers » contre le harcèlement de rue, avec un QR code à scanner pour savoir ce qu'il conviendrait de faire ! Les assos...

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