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L’échec de la Chine face au Covid-19, une “grande menace” pour Xi Jinping

Le Covid-19, un boulet attaché au pied de la Chine. C’est l’image employée par The Economist à la une de son édition datée du 3 décembre, qui constate l’“échec” du pays face à la pandémie.

Début 2020, lorsque la pandémie a éclaté, Pékin a inventé la stratégie du confinement, et sa politique “zéro Covid” a d’abord été un succès, sauvant des millions de vies. Mais près de trois ans plus tard, ces confinements ont tout l’air d’une malédiction, explique l’hebdomadaire britannique.

La montée du mécontentement dans la population chinoise, combinée à celle des cas de Covid-19, signifie que le président Xi Jinping devra cet hiver “slalomer entre confinements et contaminations massives” et “peut-être se retrouver avec les deux”. Pour The Economist, les mois qui viennent “constitueront la plus grande menace pour son règne depuis son arrivée au pouvoir en 2012 et la plus grande menace pour l’autorité du Parti communiste depuis les manifestations autour de la place Tian’anmen en 1989.”

Un pic de 45 millions de contaminations par jour ?

Le pays semble pris au piège : selon les calculs du magazine, si le Covid-19 se propageait “sans entrave” sur le territoire chinois, les contaminations atteindraient un pic de 45 millions par jour et environ 680 000 personnes mourraient.

Nombre de ces victimes seraient imputables à la politique menée par le régime, poursuit l’hebdomadaire, qui note que seulement 40 % des Chinois de plus de 80 ans ont reçu trois injections du vaccin contre le Covid-19 :

“Le parti est prêt à confiner des millions de personnes pendant des semaines, mais il a été incapable de surmonter le scepticisme des personnes âgées à l’égard des vaccins.”

Le coût économique et social de la politique “zéro Covid” est en outre de plus en plus élevé, assure The Economist. Le chômage des jeunes urbains atteint par exemple près de 18 %, près du double de son niveau en 2018.

En déployant un rouleau compresseur de détections et restrictions massives, Xi Jinping a donc “introduit un État autoritaire et inflexible dans chaque foyer” et “transformé une crise sanitaire en crise politique”.

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