L’égalité, grande cause d’Elisabeth Borne ternie par la réforme des retraites
Dès sa prise de fonctions, Élisabeth Borne a tout de suite fait de l'égalité entre les hommes et les femmes la grande cause de son gouvernement. Alors que la réforme des retraites est accusée de creuser les inégalités, la Première ministre est de plus en plus attaquée.
Lors de son entrée à Matignon, elle avait dédié sa nomination en tant que Première ministre à « toutes les petites filles », les incitant à toujours « aller au bout de leurs rêves ». Deuxième femme à occuper cette fonction, Élisabeth Borne se veut comme une « combattante » de l’égalité entre les deux sexes. Un message remis en question depuis le début des débats sur la réforme des retraites dont les mesures sont jugées discriminatoires envers les femmes.
« Avec tout mon gouvernement, je serai une combattante pour l’égalité entre les femmes et les hommes. Elle est la grande cause du quinquennat », avait-elle promis lors de sa prise de fonctions le 16 mai 2022. Dans son discours, elle n’avait pas manqué de saluer la seule femme à avoir occupé ce poste avant elle, la socialiste Édith Cresson.
Pupille de la nation à l’âge de onze ans après le suicide de son père, ancien déporté, Élisabeth Borne s’est vu attribuer une bourse d’études qui l’a conduite jusqu’à l’École polytechnique, où les femmes sont très rares. Pour le symbole qu’elle représente en un sens, ce combat pour l’égalité paraît dans un premier temps très cohérent.
Des mesures pour les femmes passent inaperçues
Lors d’un entretien exclusif accordé à « ELLE », la Première ministre admet que « nous ne sommes pas au bout du chemin. » Et d’ajouter : « Il faut continuer à se battre sur tous les champs...
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