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L’État a enclenché le processus de renationalisation d’EDF

L'État possède déjà 84 % d'EDF et cherche à acquérir les 16 % restants. - Credit:BENJAMIN POLGE / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

La France souhaite s’engager dans le « nouveau nucléaire » et ambitionne pour cela de racheter les 16 % du capital d’EDF qu’elle ne détient pas.

Première étape essentielle à la renationalisation de l'entreprise EDF, l'État a déposé son projet d'offre publique d'achat (OPA) « simplifiée » auprès de l'Autorité des marchés financiers (AMF). L'État possède aujourd'hui 84 % de la société, mais voudrait la détenir entièrement afin de relancer le nucléaire après une année difficile pour le groupe. L'opération, chiffrée à 9,7 milliards d'euros, vise ainsi à racheter aux autres actionnaires les 16 % du capital qu'il ne détient pas.

Le gouvernement avait officialisé mi-juillet sa volonté de contrôler à 100 % l'énergéticien français et s'est engagé à racheter chaque action au prix de 12 euros.

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Cette renationalisation a une portée très symbolique pour l'État, qui envisage de construire six réacteurs de nouvelle génération EPR avec une option pour huit autres et alors qu'un nouveau PDG a été choisi par Emmanuel Macron pour diriger et redresser le groupe, Luc Rémont, dont la nomination doit encore être approuvée par le Parlement. La renationalisation vise en effet à envoyer un signal de confiance et à permettre au groupe, dont la dette atteindra le montant record de 60 milliards d'euros à la fin de l'année, de mieux se financer, indiquait cet été une source proche du dossier.

L'État actionnaire espère obtenir, au terme de l'OPA, 90 % du capital, seuil à partir duquel une procédure de retrait obligatoire de la Bourse peut être lancée pour obtenir des titres.

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