« L’Amour est dans le pré » : cet ancien candidat de condamné à 4 mois de prison avec sursis
JUSTICE - Un agriculteur de 48 ans, qui avait participé à l’émission de télévision « L’Amour est dans le pré », a été condamné ce mercredi 13 septembre à une peine de quatre mois de prison avec sursis à Rouen pour abandon d’animaux. Lors de l’audience devant le tribunal correctionnel de Rouen, le 8 septembre, le parquet avait requis une peine de huit mois de prison avec sursis pour l’agriculteur Laurent Levacher.
Me Romain Degoutte, avocat du prévenu, a annoncé à un correspondant de l’AFP qu’il allait faire appel. « Certes, M. Levacher n’a pas été interdit d’exercer sa profession d’éleveur et les demandes des parties civiles ont été réduites à quasi néant. Seulement, le tribunal, qui n’a même pas instruit le dossier à l’audience, est passé à côté de l’essentiel en le condamnant », a réagi l’avocat.
Un bovin euthanasié
« L’accusation reposait uniquement sur des allégations de la DDPP (Direction départementale de la protection des populations) qui n’a jamais en quatre ans apporté une réelle preuve d’un défaut de soin, d’abreuvement ou d’alimentation de ses bovins », a estimé Me Degoutte.
L’enquête de flagrance avait démarré en mars 2023 à la suite d’un signalement effectué par la DDPP (Direction départementale de la protection des populations) au procureur de la République et d’une saisie du cheptel par les services de la préfecture. Il y avait 432 bêtes au moment de la saisie sur une exploitation de 151 ha.
Les services vétérinaires ont dû euthanasier un bovin en « grande souffrance » et des cadavres de vaches ont été retrouvés dans la ferme, rapporte encore Paris-Normandie. Laurent Levacher aurait reçu des avertissements et des mises en demeure depuis 2020 pour des soupçons de maltraitance.
« J’ai tout donné pour mes animaux »
Le tribunal a ordonné la confiscation des bovins et leur remise à la fondation Brigitte Bardot, « laquelle pourra en disposer librement », selon la décision du tribunal.
« Ma responsabilité est engagée, toute mon énergie était là pour la santé de mes animaux, je parle avec mes vaches. J’ai tout donné pour mes animaux », avait déclaré Laurent Levacher, en pleurs à la barre, lors de l’audience.
La représentante du parquet de Rouen, Elise Mallet, avait-elle estimé que le mis en cause n’était pas « en capacité d’exercer sa profession de manière satisfaisante », soulignant qu’il y avait eu « 17 mains courantes pour absence de soins, 112 mains courantes pour défaut d’abreuvement, un taux de mortalité très important, au-delà de la norme ».
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