L’association Torrents de vie est dans le viseur de la justice et du gouvernement pour ses thérapies de conversion
On connaît leur existence depuis plusieurs années. Voir en quoi elles consistent de l’intérieur est plus glaçant encore. Ce 30 août, BFMTV a réussi à s’infiltrer dans une séance de thérapie de conversion menée par l’association évangélique Torrents de vie. La journaliste Morgane Dumont s’est fait passer pour une étudiante qui se questionnait sur son rapport aux femmes. Malgré l’interdiction légale des thérapies de conversion depuis 2022, elle a été traitée comme une déviante que l’on avait besoin de “guérir”. “Est-ce que tu es prête à renoncer à ce feu du désir, à cette passion ?” lui ont d’abord demandé d’autres membres de l’association présents durant le séjour. Puis, on lui a demandé de se mettre à genoux pour recevoir les prières des autres participant·es. Le but clairement affiché : lui faire renoncer à son attirance pour les femmes – qui selon l’association serait purement choisie. Au vu de ces images, le Gouvernement a dénoncé les “méthodes abjectes” de Torrents de vie, rapporte Libération.
La ministre déléguée à l’Égalité femmes-hommes, Bérangère Couillard, a annoncé saisir le procureur de la République pour que la justice agisse. Depuis l’année dernière, organiser des thérapies de conversion est passible de deux ans d’emprisonnement et 3 000 euros d’amende. Mais le Gouvernement ne souhaite pas circonscrire sa réaction à la saisine du Parquet. La secrétaire d’État à la citoyenneté, Sonia Backès, a annoncé avoir chargé la Miviludes (Mission interministérielle de vigilance (...)