Comment l’IA a redonné sa voix à une femme paralysée
À 30 ans, Ann, enseignante en mathématiques au Canada, est victime d’un AVC du tronc cérébral, la laissant paralysée et incapable de parler. Pendant dix-huit ans, victime du locked-in syndrome, elle communique laborieusement.
Seul, un ordinateur lui permet d’émettre une voix métallique au rythme de quatorze mots par minute. Jusqu’à sa participation aux recherches menées par l’équipe Bravo3, dirigée par Edward Chang, président de la chirurgie neurologique à l’université de Californie San Francisco dans le cadre d’une procédure interface cerveau-ordinateur.
Le système peut décrypter 80 mots par minute
Des électrodes implantées dans le cerveau d’Ann et connectées à un ensemble d’ordinateurs grâce à un câble fixé sur son crâne captent les signaux électriques générés par son cerveau lorsqu’elle tente de bouger le visage.
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Bien que ses muscles soient paralysés, les signaux électriques sont toujours présents, mais ils ne peuvent pas atteindre les muscles pour les activer. C’est là qu’intervient l’intelligence artificielle (IA). Les signaux captés par l’implant sont transmis à un ordinateur équipé d’un algorithme d’apprentissage profond. L’IA apprend à lire les intentions d’Ann, même si son corps ne peut pas les exprimer.
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Le processus nécessite des semaines d’entraîneme...