L’inflation atteint des sommets en Argentine et devient l'enjeu du scrutin présidentiel

REUTERS - MATIAS BAGLIETTO

Les prix ont augmenté de 124% en un an, et rien qu’entre les mois d’août et septembre, ils ont bondi de plus de 12%, du jamais vu depuis 30 ans. À un mois de l’élection présidentielle, le sujet joue en la faveur des candidats de l’opposition.

Avec notre correspondant à Buenos Aires, Théo Conscience

L'Argentine a enregistré en août 12,4% d'inflation - du jamais vu depuis 32 ans ! -, à plus de 124% désormais en interannuel, une ombre pesant sur la campagne de l'élection présidentielle d'octobre mais avant tout sur le quotidien alimentaire des Argentins. Les fruits et légumes que Daniela achète et glisse dans son sac plastique sont les produits qui ont le plus augmenté le mois dernier. « Aujourd’hui on achète à tel prix et demain ce sera 5, 10 parfois 45% plus cher ! »

Parmi les denrées dont les prix ont bondi en août, la viande bovine (plus de 30% selon les coupes), produit emblématique des Argentins, plus gros consommateurs au monde (avec l'Uruguay), à environ 48 kilos par habitant par an, selon des données (2021) du ministère de l'Agriculture.

La dévaluation du peso argentin de 22% que le FMI a imposé au gouvernement mi-août s’est directement répercuté sur les prix.

Et les produits importés sont les premiers concernés, explique le primeur Blas Franco derrière sa caisse. « La banane par exemple était à 900 pesos le kilo et maintenant c’est 1500 pesos. Les pomme de terre, c’est la même chose, tous les prix s’envolent. »

« C’est n’importe quoi. Jusqu’à quand les prix vont-ils être gelés ? Parce qu’après, avant qu’on ait le temps de se rendre compte de quoi que ce soit, les prix sont multipliés par deux ou pas trois ! Donc j’espère que Milei va gagner. »


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