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Pour l’Iran, Anne Hidalgo se coupe une mèche de cheveux

La mairie de Paris souhaite d’ailleurs rendre hommage à la jeune Kurde Mahsa Amini en lui attribuant prochainement la citoyenneté d’honneur de la ville de Paris à titre posthume.

INTERNATIONAL - La mort de Mahsa Amini et la lutte des femmes en Iran continue de provoquer des réactions à travers le monde. Cette fois, c’est à Paris qu’un nouveau geste symbolique a été observé ce jeudi 6 octobre, sur le parvis de l’Hôtel de Ville.

À l’occasion de l’inauguration d’un portrait de la jeune Kurde tuée suite à son arrestation par la police des mœurs iranienne le 13 septembre dernier, la maire de Paris, Anne Hidalgo, s’est elle aussi coupé une mèche de cheveux, un symbole de solidarité avec les femmes iraniennes, qui luttent dans leur pays pour plus de liberté.

« Toutes les démocraties du monde doivent se faire les porte-voix du combat des femmes iraniennes. Avec nous derrière elles, elles seront plus fortes », a lancé l’ex-candidate à l’élection présidentielle 2022 depuis le parvis de l’Hôtel de Ville de Paris.

Un geste fort et déjà exécuté par de nombreuses stars et personnalités médiatiques françaises ces dernières semaines alors que la répression par les forces de sécurité d’Iran continue de faire de nombreuses victimes. Avant la maire de Paris, Marion Cotillard, Isabelle Adjani, Angèle, Pomme, Alexandra Lamy, Isabelle Huppert, Laure Calamy, Jane Birkin et Charlotte Gainsbourg, Julie Gayet, Mélanie Laurent ou encore Juliette Binoche avaient toute réaliser ce geste « pour la liberté ».

Hommage posthume à Mahsa Amini

Anne Hidalgo ne s’est pas arrêtée à ce geste symbolique, puisqu’elle a également annoncé lors de cette inauguration que la Mairie de Paris allait soumettre l’idée d’attribuer la citoyenneté d’honneur de la ville de Paris à Mahsa Amini, et ce, à titre posthume. Une proposition qui sera faite lors du prochain conseil de Paris, prévu mardi 11 octobre. Un geste fort auquel la capitale française à l’habitude de recourir pour honorer la défense des libertés à travers le monde.

Depuis l’arrestation et la mort de la jeune femme kurde, pour avoir porté son foulard de manière incorrect -selon la police des moeurs- le mouvement de protestation contre le pouvoir iranien ne cesse de prendre de l’ampleur. Ce mercredi, l’ONG Amnesty International estimait qu’au moins 82 personnes ont trouvé la mort depuis vendredi lors de manifestations à Zahédan, dans le sud-est de l’Iran.

Le week-end dernier, des écolières iraniennes de l’université de technologie Sharif de Téhéran ont osé retirer leur foulard, défiant au passage la répression meurtrière de la République islamique. Un autre signe de protestation depuis repris par de nombreuses écolières du pays.

VIDÉO - Des artistes françaises se coupent les cheveux en soutien aux Iraniennes