L’Observatoire régional de santé révèle qu’un quart des décès de nourrissons ont lieu en Île-de-France

Jonathan Borba

13 401. C’est le nombre de bébés franciliens décédés ces vingt dernières années avant leur premier anniversaire. Cela représente, comme le révèle une étude de l’Observatoire régional de santé, relayée par Le Parisien, un quart de toutes les morts infantiles en France. L’année dernière, déjà, une étude publiée par The Lancet démontrait que la mortalité infantile avait considérablement augmenté en France entre 2001 et 2019. Auparavant parmi les champions européens de la plus faible mortalité, la France est descendue à la 18e place en 2020. Elle essuie désormais 3,4 décès pour 1 000 naissances. “Nous avons souhaité voir ce qu’il en était dans notre région”, explique Bobette Matulonga, coautrice de l’étude de l’observatoire régional. Et les résultats sont encore plus accablants. En région parisienne, on a assisté en 2020 à 4,08 décès pour 1 000 naissances. En Seine-Saint-Denis, le taux passe même à 5,3.

En clair, si tout le pays subit cette augmentation désastreuse, celle de l’Île-de-France est beaucoup plus rapide. Or, la mortalité infantile est l’un des indicateurs de l’état de santé de la population, mais aussi de son niveau économique. Si une analyse de santé publique plus élargie est nécessaire pour comprendre l’ensemble du problème, l’Observatoire régional estime que l’âge des mères, l’obésité et le diabète sont des facteurs à risques pour les décès de nourrissons. Mais, la précarité de certaines femmes enceintes et des familles dans lesquelles naissent les enfants joue elle (...)

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